Changer la place des jeunes dans la société, une revendication
majeure
de Mai 68.
de Mai 68.
1)
Contre l'éducation traditionnelle, une éducation stricte à la
maison et à l'école ainsi que la religion.
Les
familles généralement patriarcales (autorité du père) avant mai
68, laissent peu de libertés aux jeunes.
Les
jeunes n’avaient aucun droit de discuter des décisions
parentales et s'ils allaient à l’encontre de ces décision, des
sanctions sévères étaient mises en place telles que les fessées,
les claques et les coups de martinets. Ou d'autres châtiments
corporels.
Grâce
à cette éducation stricte basée sur le respect et l'obéissance, l’esprit
familial, des libertés restreintes, les enfants ont acquis de
bonnes manières qui leurs permettent une socialisation excellente,
de bonnes connaissances des règles de la société et donc, un
avenir meilleur d’un point de vue social au sein de celle–ci.
Ce
mode de vie n’était pas adopté qu’au foyer familial . L’école
aussi appliquait des règles lourdes et rigides. L’humiliation
était un moyen de pression sur les enfants; lorsqu’un d’entre
eux faisait une bêtise, un bonnet d’âne pouvait être mis sur
leurs têtes. Comme on peut le voir dans des films et
des livres comme par exemple : « L'élève Ducobu » ou
encore « Le petit Nicolas ». Les mauvais élèves ou
« cancres » étaient alors envoyés au coin, condamnés à
rester, parfois des heures, debout et isolés du reste de la classe.
Les
professeurs avaient le droit d'influencer les élèves avec des
moyens de pression. Faire ressentir de la honte à l'élève semble
s'être révélé efficace. Cependant cette docilité exigée se révélera un moyen d'éducation très contestable .
Mais
cela est parfois insuffisant. Les professeurs n'hésitaient donc pas
à user de violences envers certains élèves (coups de
règles/cravache, Pincement de doigts dans les casier, etc...). Ce
genre de traitement à été appliqué par un bon nombre de
professeurs. Il suffit de demander autour de soit, ne serait-ce qu'a
des personnes d'une ou deux génération de différence pour s'en
rendre compte. Les grands parents et parfois même les parents
peuvent nous renseigner à ce sujet car ce sont des choses qui les
ont marqué dans leur scolarité. On peut également voir ces
mauvais traitements dans la fameuse série « Tom sawyer »
dans laquelle Tom est régulièrement violemment fouetté par son
professeur à cause de ses bêtises ou de son manque d'attention.
Plusieurs
témoignage nous prouvent que l'école était quelque chose de
beaucoup plus pénible à l'époque de nos parents et de nos grands
parents :
-Il
fallait se rendre seul et à pied à l'école. (Pour certains cela
représentait plusieurs kilomètres et jusqu'à une heure de route)
-Il
y avait une très forte discipline.
-Si
elle n'étaient pas respectées, cela engendrait des sanctions
importantes.
-Les
mauvaises notes étaient synonymes de sanctions à la maison. (Par
exemple faire mettre son enfant à genoux dans des sabots et le
forcer à se relever sans les mains jusqu'à ce qu'il y parvienne.)
Toutefois tous ces mauvais traitement n'étaient pas généralisés .
Le
poids de la religion est fort pour les jeunes de mai 68 notamment à
cause des dogmes .
C’est quoi un dogme ?
Le
mot "dogme" vient du verbe grec dokein, qui signifie «
avoir une opinion, penser, croire ».
Un
dogme est un point
fondamental et considéré comme incontestable d'une doctrine
religieuse. L'ensemble de ces points constituant une doctrine
(Ensemble de principes ou d'opinions liés à un penseur à un
mouvement littéraire, religieux, politique, etc.)
Quels
sont les dogmes de l’église catholique ?
-
Le mariage est l'union indissoluble d'un homme et d'une femme devant
Dieu
le
divorce est donc moralement interdit.
-
Recevoir les sacrements de l’Église pour les divorcés remariés
(comme la confession et la communion) leur est interdit, ce qui
signifie qu'ils ne peuvent plus se considérer comme réellement
chrétiens.
-
Le mariage dans sa dimension sexuelle est placé à l'enseigne de la
procréation,
à
savoir qu'est récusée l'idée que la sexualité constitue un
domaine propre de la vie ayant pour fin le plaisir du corps en tant
qu'il est sexué.
-
La condamnation de la sexualité hors mariage, adolescente par
exemple,
comme de toutes les pratiques sexuelles qui, par définition, ne
peuvent
conduire à la procréation.
-
Enfin, il y a la condamnation
de l'homosexualité
et
ce pour la même
raison
: elle ne contribue pas à la procréation.
Elle est vue comme une perversion .
2)
Pour une société plus libre et plus égalitaire .
Les
revendications des Français tournent autour du féminisme, la libération sexuelle, la libre disposition de soi,
l’égalité entre hommes et femmes, la remise
en question de la religion ou encore les autonomies ...
Définition:
Une norme sociale réfère à une règle de conduite dans une société
ou un groupe social, notamment des manières d'agir. Les normes
sociales définissent le domaine de l'action sociale en précisant ce
que l'individu peut ou ne peut pas faire .
La
norme est l'ensemble
des règles de conduite qu'il
convient de suivre au sein d'un groupe, d'une communauté, voire même
d'un pays.
Elle
est souvent inscrite dans l'inconscient collectif.
Concrètement
que veulent les Français ? Quelles sont les revendications des
jeunes ?
Ce que veulent les jeunes Français, c'est un bouleversement considérable des mentalités. Si les événements de mai 68 ont eu lieu c'est qu'il
fallait un grand changement. C'est pourquoi les jeunes dénoncent.
Concrètement
ce que les jeunes veulent, c'est ce qu'ils n'ont pas :
La
volonté de participer à l'évolution de la société car les jeunes représentent une
majorité à cause du baby-boom et parce qu'il est impossible de
voter avant 21 ans.
De
meilleures conditions d'enseignement.
Une
réelle place dans la société et même dans sa propre famille.
Une
véritable liberté d'expression (encore une fois, au sein de la
famille également)
Une
liberté sexuelle.
Et
ce que les jeunes veulent combattre :
L'impérialisme
nord-américain face à l'atrocité de la guerre du Vietnam.
La dégradation de leurs
conditions matérielles : le manque d'universités par exemple.La rigidité du pouvoir en général (absence de mixité dans les écoles, système des diplômes injuste, absence de libertés individuelles...)
Le nucléaire car la situation de guerre froide entre les communistes et les capitalistes les à fait réfléchir à ce sujet.
V$Vue
générale du grand défilé des étudiants et des salariés
entre
la République et la place Denfert Rochereau, à Paris
|
Nous
avons lu "Les Années" d'Annie
Ernaux et nous avons analysé un passage intéressant . Tout
d'abord nous allons faire une petite présentation Annie
Ernaux :
Annie
Ernaux est née en 1940 à Lillebonne en Normandie. Elle a écrit de
nombreux livres (une quinzaine) dont, "la Place", "Une femme", "La honte" et "Les Années". C’est dans ce dernier que se trouve l’extrait que
nous avons étudié. Dans celui-ci elle raconte comment elle a perçu
les événements de mai 68 et ce qu’ils ont changé.
« […]
nous nous reconnaissions dans les étudiants à peine plus jeunes que
nous, balançant des pavés sur les CRS. Ils renvoyaient au pouvoir,
à notre place, ces années de censure et de répression, le matage
violent des manifestations contre la guerre d’Algérie […] Ils
nous vengeaient de toute la contention de notre adolescence, du
silence respectueux dans les amphis, de la honte de recevoir des
garçons en cachette dans les chambres de la cité. C’est en soi-même, dans les abattements de la soumission, que résidait
l’adhésion aux soirs flambants de Paris. On regrettait de ne pas
avoir connu tout cela plus tôt »
Cette
citation reflète parfaitement les pressions qu’enduraient les
jeunes avant Mai 68, en effet on remarque qu’il existait énormément
d’interdits. Par exemple la relation élève-professeur très
distante ou bien encore la prohibition des relations sexuelles avant
le mariage mais aussi la censure particulièrement en vigueur pour
certaines affaires comme l’Algérie. Mieux encore, c’est tout
simplement la place du jeune dans la société qui change selon elle.
L’avantage de ce témoignage est qu’Ernaux n’a pas participé
aux événements étudiants, en effet à cette époque elle avait 28
ans, ce qui nous permet donc de profiter d’un point de vue moins
partial que celui d’un étudiant de l’époque.
Mai
68 va aussi changer beaucoup de choses pour la gente féminine.
La
liberté des femmes est très restreinte car en plus de devoir
respecter les règles strictes appliquées aux jeunes, elles doivent
aussi faire face aux inégalités des sexes. Grâce à mai 68 elle
vont obtenir des droits. Mai 68 est, en quelque sorte, un tremplin
dans leur combat pour l'égalité des sexes. A partir de mai 68, des
lois voient le jour tous les ans en faveur des femmes. La
progression est lente mais les progrès sont importants. Par exemple
les femmes obtiennent le droit de contraception en 1971 (date
d'application). En 1975 le divorce par consentement mutuel est
autorisé et l'avortement est rendu possible. Bref une multitude de
choses qui nous semblent aujourd'hui parfaitement normales et qui nous
ont considérablement rapprochés de l'égalité homme-femme. Car
depuis Mai 68 les femmes partagent l'autorité parentale avec le
père de famille. Elles ont plus de droits et on accès à des emplois auparavant inaccessibles. De plus la famille est désormais davantage baser sur le couple que sur le père. On se débarrasse du
modèle de famille patriarcale.
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